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Il existe une certaine tension entre, d’une part, les objectifs d’éducation populaire et, d’autre part, les exigences d’un fonctionnement efficace et de qualité d’un organisme. Plusieurs auteurs ont déjà fait le constat du déclin important de la dimension collective et de l’approche citoyenne au sein des organismes communautaires. On rapporte une accentuation de l’individualisation dans l’intervention, ce qui interfère avec le développement de modes d’action plus collectifs, dont l’éducation populaire, et la prise en charge démocratique des organismes. Ces tendances révéleraient l’existence d’un fossé important entre les cadres de référence et les pratiques réelles (René, 2009) puisque les groupes ne sont pas organisés ni ne travaillent comme avant. Tirés vers la professionnalisation sous la pression de l’État, ils seraient devenus des agents de démantèlement de la communauté , ce qui occasionnerait un nouveau paradigme . De plus, bien que les comités logement portent l’objectif de valoriser l’autonomie des individus, ils semblent incapables de mettre en oeuvre cette volonté en raison notamment du poids de leurs contraintes extérieures (« faire plus avec moins »). Comme le mentionne Fontaine , les attentes de rendement imposées aux organismes communautaires par les bailleurs de fonds les poussent à se préoccuper davantage des résultats que de l’autonomie de leurs participantes et participants, qui ne sont que relativement peu impliqués dans les espaces de délibération de l’organisme. Dans un contexte de sous-financement des organismes communautaires autonomes, et particulièrement des organismes de défense collective de droits, une des répondantes explique que les contraintes de financement ont pour effet de créer beaucoup de mobilité dans l’équipe de travail. Ces travailleuses et travailleurs dénoncent même, dans une certaine mesure, l’instrumentalisation des militantes et militants de leur organisme, qui se retrouvent à remplir des autobus sans qu’on leur ait donné la parole afin de savoir ce qu’elles et ils souhaitent faire et comment elles et ils veulent le faire. Par ailleurs, on précise que ce ne serait toutefois qu’une mince minorité des interventions au service d’information juridique qui déboucheraient sur une prise de conscience du caractère collectif et social des problèmes locatifs, ou encore sur l’implication de la personne locataire dans les activités de l’organisme. De plus, nous organisons des ateliers par zoom et en présence afin d’informer les locataires sur leurs droits en matière d’augmentation de loyer et les aider dans le calcul estimé de leur hausse de loyer. Organisme communautaire qui propose de l’information aux locataires sur leurs droits et obligations, qui fait la promotion du logement social et qui organise des activités de mobilisation. Diplômée de la technique en travail social, trustii Élisabeth a réalisé son stage de fin d’études à l’Association des locataires de Villeray, puis a été embauchée à titre d’agente d’information en soutien aux locataires pendant 4 mois. Un document réalisé par le Service des communications de l'Office municipal d'habitation de Montréal , năm nhâm thìn. L’OMHM a mis sur pied une démarche d’audit pour s’assurer de la qualité de l’entretien et de la conciergerie dans ses habitations. Des locataires sont élus dans chacun des secteurs pour participer, en compagnie de gestionnaires de l'OMHM, à des visites d'inspection qui ont lieu dans un autre secteur. Cette équipe, qui varie d'un secteur à l'autre, effectue des visites d’inspection pour évaluer l’état général d’un immeuble, sans toutefois entrer dans les logements. À la recherche de solutions aux problèmes touchant leurs quartiers, les premiers groupes de défense de droits des personnes locataires québécois émergent à la fin des années 1960 sous la forme de comités de citoyens, puis de comités d’action politique (René et Panet-Raymond, 1984). Ces groupes parviennent à se doter d’infrastructures grâce à des programmes fédéraux de création d’emplois, dont les PIL et Canada au travail (Milot, 1979, what Does construction mean p. 3), qui créent de toute pièce de nouvelles associations de locataires (René et Panet-Raymond, 1984). Puis, à la suite de la coupure du « robinet à piastres » du gouvernement fédéral, la presque totalité de ces associations disparaît en 1974 (René et Panet-Raymond, 1984). Cette conception de la mission des comités logement semble encore être celle partagée par les travailleuses et travailleurs que nous avons rencontrés.

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  • Last modified: 2022/12/09 10:25
  • by francisrivero35